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CEDAC

Informe sur l'actualité et les programmations du réseau de diffusion qui s'est créé autour des salles de Guadeloupe.

La pièce JOYEUX ANNIVERSAIRE MARTA en tournée du 24 novembre au 7 décembre

Publié le 29 Octobre 2018 par CEDAC (Collectif des Espaces de Diffusion Artistique et Culturelle)

La pièce JOYEUX ANNIVERSAIRE MARTA en tournée du 24 novembre au 7 décembre

Le CEDAC termine l'année avec la très attendue pièce de José Jernidier et met le théâtre guadeloupéen à l'honneur avec la fabuleuse interprétation d'Esther Myrtil et la très belle mise en scène de Dominik Bernard.

Jouées en créole, les représentations de la pièce bénéficieront systématiquement  d’un surtitrage du texte en français

Ne ratez pas cet évènement !

 

Un problème de société
Fin analyste des mœurs et traditions de son île natale, José JERNIDIER aborde,avec le personnage de MARTA, la souffrance silencieuse des femmes victimes de violences conjugales ; en Guadeloupe, elles sont nombreuses. Si l’histoire de MARTA n’est pas unique, elle est indéniablement symptomatique des difficultés des rapports de couple au sein de notre société post-esclavagiste, et se retrouve même en reflet dans d’autres sociétés modernes de par le monde.


Synopsis :
Le soir de son anniversaire, MARTA espère la venue de son conjoint pour fêter l’occasion. Face à cette attente qui s’éternise, MARTA se raconte, retraçant le parcours de sa vie et les nombreux écueils qu’elle a traversés. Cette ultime déception sera-t-elle la dernière qu’elle pourra supporter de cet homme qui ne satisfait pas son rêve de femme aimée ?
La problématique soulevée dans la pièce s’inscrit résolument parmi les questionnements de nos sociétés contemporaines, suggérant une prise de conscience générale de la violence faite aux femmes et la prise d’actions immédiates pour lutter contre ce fléau.
L’une de ces premières actions est que les victimes osent prendre la parole et raconter leurs souffrances ; la suivante : qu’on écoute et qu’on entende cette parole. C’est exactement ce que propose TEXTES EN PAROLES avec ce texte de José JERNIDIER : dans le contexte de la représentation théâtrale, permettre à une femme (en l’occurrence MARTA) de dire sa souffrance devant un public attentif, venu l’écouter.

 

INFOLINE : 0690 500 234

.... et pour en savoir plus :

Le texte : Joyeux anniversaire Marta
Dans le Pays-Guadeloupe, il y a des Femmes Poto-Mitan, des Femmes Chateng, des Femmes Doubout, des Femmes Chouké, des Femmes à graines, des

Femmes Fò, des Femmes Flanm. Mais il y a aussi des femmes comme MARTA : une Femme de la déveine !… La même déveine que sa mère, ses sœurs, ses cousines et ses nièces ont connue et connais- sent encore. Est-ce une fatalité ? Nul ne sait ! MARTA est une femme au cœur avide d’amour, mais toujours déçu.
Elle a besoin de reconnaissance sociale et la cherche à travers le mariage. MARTA a finalement rencontré RENÉ. Peut-être que lui… ?

Mais comment vivre ensemble ou faire couple avec toutes ces blessures originelles et ces fractures actuelles ? Comment fidéliser, un homme qui n’arrive pas à couper le cordon maternel ?
MARTA aurait aimé voir le jour se lever dans les bras de RENÉ ! Ou à défaut, passer une nuit éternelle avec lui dans le lit ! Mais, ce dernier choisi inlassablement d’aller dormir tous les soirs chez Manman !… Tonnerre !…
Marta cherche ! Marta donne ! Marta attend ! Marta espère ! Marta résiste ! Et puis,… Marta hésite !… Faut-il comprendre ? Pardonner ?… Marta doute !… Elle doute à en perdre la foi ! Mais, le jour de son anniversaire, est-ce que son homme sera là pour partager ce dîner préparé avec amour et espérance ? RENÉ sera-t-il là pour lui souhaiter :
« Joyeux anniversaire Marta ! » ?

 

Intentions d’auteur
Dans mon enfance, j’ai vu énormément de femmes rire pour ne pas s’apitoyer sur leur sort. Des femmes dont la misère ouatait leur vie au quotidien. Je ne savais pas pourquoi subitement l’une d’entre elles éclatait en sanglots ; ni pourquoi toutes les autres semblaient être au courant. Je n’avais pas le droit de savoir. Même quand elles se racontaient leurs « peines et misères », c’était une parole à granmoun qui était interdite aux enfants. Et si, malgré tout, une de ces paroles s’échappait pour venir atterrir dans mon oreille, il y avait toujours une de ces femmes aux aguets qui me faisait le geste sacré d’une petite croix dessinée sur la bouche, pour me faire comprendre que cette parole ne devait pas aller plus loin, sous peine d’une sévère volée de ceinture de cuir ou de liane de calebasse sur le bas des reins.
C’est ainsi que mon lèstomak s’est transformé, au fil du temps, en congélateur, pour préserver fébrilement toutes ces bribes de paroles de femmes ! Et Puis un jour, l’une de ces paroles s’est décongelée en moi et est venue nourrir l’encre de ma plume pour raconter la douloureuse histoire de Marta.
José JERNIDIER.

 

Article de presse: France Antilles

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Article de presse: Courrier de Guadeloupe

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