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CEDAC

Informe sur l'actualité et les programmations du réseau de diffusion qui s'est créé autour des salles de Guadeloupe.

Le CEDAC reprend avec une tournée théâtre: "Les Revenants de l'impossible amour "du 25 mars au 3 avril 2022

Publié le 28 Février 2022 par CEDAC (Collectif des Espaces de Diffusion Artistique et Culturelle)

Le CEDAC reprend avec une tournée théâtre: "Les Revenants de l'impossible amour "du 25 mars au 3 avril 2022

Les revenants de l'impossible amour

Prix du Meilleur texte dramatique
Textes En Paroles 2017

 

MISE EN SCÈNE

Rita Ravier et Ndy Thomas en répétition / photo@Peggy Fargues

Jean-Erns Marie-Louise

AVEC
• Rita Ravier, comédienne
• Ndy Thomas, comédien
• Daniel Dantin, musicien
• Ghassen Fendri, créateur sonore et compositeur
• Hugo Fleurance, créateur lumière
• William Leclercq, régisseur lumière
• Dominique Guesdon, constructeur de décor
• Claude Jean-Joseph & Nathalie Vernès, costumiers
• Delphine Rigollaud, accessoiriste et constructrice de décor
• Frédérique Yaghaian, administratrice de production

 

LA PRODUCTION : Cie La Thymélé   & SES SOUTIENS :

DAC et préfecture de Martinique
Ministère des Outre-Mer et Ministère de la Culture – FEAC
Institut Français « Des mots à la scène » et « la collection de Archipel.eu »
Collectivité Territoriale de Martinique
MC93 Bobigny
Terre d’Arts Domaine Tivoli – Martinique
Tropiques Atrium scène nationale de Martinique
Association Textes En Paroles - Guadeloupe
Arawak Beach resort – Guadeloupe


RÉSUMÉ

C’est une histoire d’amour entre un homme et une femme, tel un « Roméo et Juliette » joué par les dieux de la mort. Jean-Simon Brutus alias Baron Samedi, dieu de la mort dans le vaudou haïtien et Dame Brigitte alias Gran’n Brigitte, déesse de la mort et épouse de Baron Samedi, développent devant nous un chant d’amour qui aurait pour titre « Je t’aime moi non plus ».
Cette histoire a pour cadre non pas un balcon mais un cimetière… Le cadre est posé. Les personnages parlent du désir et de l’absence du désir, de la trahison, du rapport de classe, qui mettent un frein à l’attirance mutuelle.
Ce texte a des allures koltésiennes sur le commerce du désir ; ce jeu prend une dimension homérique. Nous voilà projetés dans une tragédie cynique et mystique.

Rencontre exceptionnelle avec l'auteur

Rencontre exceptionnelle avec l'auteur

NOTE D'INTENTION / BOLIVAR , AUTEUR

Photo@Christophe Pean

Cette pièce est construite autour de l’une de mes obsessions : l’amour. Il m’arrive de dire que je n’écris que sur ce thème. Je me suis souvent demandé comment un tel sentiment – dont on connaît la puissance, car il ne permet selon moi ni plus ni moins que la prise en compte, l’accueil de l’autre dans son irréductible altérité – a pu être capturé, piégé dans les filets de nos constructions sociales, religieuses, politiques et autres au point de perdre de sa force. 

Je ne suis pas sûr d’être le seul à réaliser que, bien souvent, «l’amour» nous pousse plus vers le semblable que vers l’inconnu, davantage vers la routine que vers l’extase, bref apparaît comme s’il s’agissait du plus court chemin pour aller à soi au lieu d’être la voie qui conduit à l’autre. Comment aimer l’autre sans renoncer à soi ? Peut-on rencontrer l’autre si l’on a renoncé à soi ? Il y va de l’amour comme de la mort.

Le voisinage ne serait pas que sémantique. En même temps, l’amour est plein de vie, promesse de vie, chant de vie, eau de vie. L’attirance, la rencontre sont affaires de vivant. L’amour c’est la vie. L’amour-la vie-la mort.

Aimer à mort c’est aimer à vif. L’amour est à la frontière de la vie et de la mort. Comme les Guédés - Way manman ! Dans la tradition haïtienne, dans la culture vaudou, les Guédés renvoient à des esprits paradoxaux. Funèbres et néanmoins festifs, ils règnent sur la mort et parlent pourtant de la vie, qu’ils convoquent dans leurs chansons grivoises et leurs danses lascives. Leurs tours de rein rappelleraient le mouvement du spermatozoïde dans sa course à la mort-à la vie.
Les Guédés magnifient l’acte sexuel, dont on sait que le point

culminant est appelé « petite mort ». La petite mort qui enchante et perpétue la vie. Placés sous l’égide du bien connu « Baron Samedi » et de la moins connue « Grande Brigitte », les Guédés reviennent de la mort pour nous rappeler que la vie est une fête, qui a pour principale attraction, l’amour et pour morale, la mort. Partant de ces considérations, il m’a semblé naturel qu’une pièce sur l’amour se passe dans un cimetière, et soit servie par des personnages dont on peut se demander s’ils sont vivants ou s’ils sont morts, s’ils sont des humains ou des esprits.

NOTE D'INTENTION / JEAN- ERNS MARIE - LOUISE , METTEUR EN SCÈNE

BOLIVAR est, pour moi, un auteur de la même lignée que Franck Fouché, Jean Price-Mars, Jacques-Stephen Alexis, Félix Morisseau-Leroy… ils ont réussi à capter la réalité sociale Haïtienne autrement dit le réel merveilleux pour la rendre universelle par la forme et par la langue. Henry Gauthier-Villars, tout comme Franck Fouché, affirme que le théâtre est bien d’essence religieuse. Si étymologiquement, religieux signifie ce qui relie, le théâtre ne serait donc vraiment lui-même quand il reste fidèle à sa mission originelle, servir un idéal social, réunir serait sa double fonction. Cette double mission dont parle Gauthier-Villars nous montre que le théâtre n’a d’autre objectif que d’opérer une série de déplacements qui vont du déroulement des pulsions élémentaires du corps, en passant par le rythme, par la dislocation de l’anatomie jusqu’à l’éclatement des forces premières occultes pour mettre à nu la vie dans sa transparence. C’est en ce sens que le théâtre peut alors dégager sa réserve sexuelle innomée dans le mouvement où le corps peut enfin disposer de l’espace qui s’ouvre à lui et qu’il ouvre.

Les Revenants de l’impossible amour, pièce de théâtre qui met en scène la rencontre de trois personnages qui se retrouvent par coïncidence dans un cimetière, la nuit. Une femme, Dame Brigitte, un homme, Jean Simon Brutus, et une voix off. Leur rencontre parle et traite de relations amoureuses, de la douleur et de la trahison conjugale. C’est un propos désespéré sur le sexe, l’amour, la mort, les rapports entre les hommes et les
femmes, le tout évoqué avec crudité.

Cette pièce sur l’amour, la puissance de l’amour, nous renvoie à ses pouvoirs destructeurs, voire occultes. Il y a un basculement, un chavirement de la situation amoureuse qui ouvre directement sur la porte de la mort. Ces revenants ont aimé à vif, ils ont aimé à mort l’autre, l’idéal masculin et féminin. Ils ont été trahis et ils ont trahi. Dans cette histoire, l’amour n’est pas de tout repos, il nous ballote, il dévoile les coins les plus obscurs de notre être. Face à cette proximité, ce voisinage de l’amour à la mort, il n’y a rien d’anormal, à ce que ces revenants se retrouvent dans un cimetière pour régler son compte à l’amour. Une mise à mort de l’amour pour espérer guérir et se venger de ses ravages et de ses blessures.

 

Le CEDAC reprend avec une tournée théâtre: "Les Revenants de l'impossible amour "du 25 mars au 3 avril 2022

LES TARIFS des représentation tout public:

  • L’Artchipel-Scène Nationale à Basse-Terre, samedi 26 mars à 19h

Tarifs: 4€ à 25€ / Infoline :  0590 99 97 22 / site web L'Artchipel-scène nationale
Du lundi au vendredi de 8h à 12h et de 14h à 18h
Les samedis de spectacles de 9h à 12h et de 14 à 19h

  • Palais de la Culture F. Proto aux Abymes, le mercredi 30 mars à 20h

Tarifs: 15€  / Infoline :  0590 47 27 22 / 0590 20 20 85

  • Centre culturel R. Loyson au Moule, le jeudi 31 mars à 20h

Tarifs: 15€ & (réduit: 10 €)  /Infoline :  0590 23 09 44

  • Centre Culturel G. Lockel à Baie-Mahault, le vendredi 1er avril à 19h

Tarifs: 15€ & Infoline :  0590 26 34 06 * de 8h à 14h

  • Centre social La Source à Petit-Canal, le dimanche 3 avril à 18h

Tarifs:  prévente15€ / sur place 20€ & Infoline :  0590 22 75 75

 

*En raison du contexte sanitaire l'achat des places de spectacle pour la salle Gérard Lockel se fera uniquement par virement bancaire de 15€ en amont de la représentation (pas de tickets en vente sur place, pas d'espèces, pas de carte bleue). L'entrée dans la salle de spectacle se fera sur contrôle du récépissé du virement (imprimé ou sur portable). Se rapprocher de la salle pour inscription et récupération du RIB.

 

Afin de respecter les normes sanitaires en vigueur, la jauge dans les salles sera limitée. La présentation d'un passe sanitaire en cours de validité vous sera demandée à votre arrivée, et le port du masque sera obligatoire à l'intérieur.
 

INFOLINE CEDAC : 0690 500 234

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